alcool
L'alcool, comme de nombreuse substances, traverse le placenta, pour passr de la circulation sanguine de la mère à celle de l'enfant. Ainsi, on conçoit facilement que l'absorption de boissons alcoolisées pendant la grossesse n'est pas particulièrement favorable au système nerveux et aux autres tissus du foetus en dévelopement.
Les risques sont majeurs au cours du premier trimestre de la grossesse, lorsque les organes sont en formation. Les conséquences de l'alcoolisme de la mère peuvent se traduire par une fausse couche ou un syndrome d'alcoolisme foetal associant différentes malformations congénitales. L'aspect du visage est souvent caractéristique, avec un nez court et retroussé, la racine du nez aplatie, la lèvre supérieure courte, la machoire inférieure en retrait, les yeux petits avec un épicanthus (repli de la peau recouvrant l'extrémité interne de l'oeil) et un petit tour de tête. Cet aspect persiste à l'âge adulte, de même que des malformations des organes génitaux et des articulations. Enfin, un retard mental est souvent présent : le syndrome d'alcoolisme serait la troisième cause de retard mental d'origine congénitale.
Il est important de préciser que ces anomalies ne sont pas héréditaires. Si la personne ne boit pas elle-même, elle n'a aucun risque de transmettre ces malformations a sa descendance. Le plus souvent les mères d'enfants atteints de syndrome d'alcoolisme foetal buvaient plus de cinq ou six verres par jour au début de leur grossesse. A partir de dix verres, les risques deviennent très élevés (30 à 40) Dans le Nord-Pas-de-Calais, région de France où l'on note le plus grand nombre de femmes alcooliques, 150 enfants naîtraient chaque années avec une forme grave de syndrome d'alcoolisation foetale et 500 avec une forme plus légère.
Au deuxième et au troisième trimestre de la grossesse, l'alcool ne provoque pas de malformations, mais peut être responsable d'un retard de croissance et d'un accouchement prématuré. Il exerce de plus un effet toxique sur les neurones, qui peut entraîner des altérations du développement psychomoteur, avec des troubles du comportement et déficit intellectuel.
Qu'en est-il d'une consommation modérée d'alcool ? Devant l'impossibilité d'établir une dose minimale en deçà de laquelle l'alcool serait sans danger pour le foetus, les spécialistes préfèrent généralement recommander aux femmes enceintes d'éviter de boire régulièrement ou de faire des excès, même isolés. Aucune étude, chez la femme, ne permet d'affirmer que boire un verre de vin par jour nuit au foetus, cependant des expériences chez l'animal indiquent que des consommations quotidiennes équivalents à un ou deux verres peuvent entraîner une altération du développement moteur et une diminution des capacités d'apprentissage.
Comme pour le tabac, l'abstinence, semble donc préférable, même s'il ne faut certainement pas culpabiliser si l'on boit, en quantité raisonnable, de temps à autre. Rien ne vous empêche donc de fêter ce merveilleux événement autour d'une coupe de champagne... à condition de ne pas en abuser
(source : doctissimo )